mardi 11 novembre 2008

Barack Obama : les chiffres et les clés de la victoire

Le succès d’un symbole mis en lumière par les statistiques

Le sénateur de l’Illinois peut se targuer d’avoir été plébiscité par les Américains. Les chiffres montrent qu’il a fait l’unanimité dans toutes les catégories sociales aussi bien chez les Blancs, que les Noirs et les autres minorités raciales.

La victoire aux présidentielles du 4 novembre de Barack Obama ressemble à un parcours sans faute. L’accession du premier Africain-Américain à la Maison Blanche s’est accompagnée d’un taux de participation record : 64,1% des Américains se sont rendus aux urnes pour choisir leur président.

Selon l’universitaire Michael McDonald, la dernière fois où l’Amérique a connu une telle mobilisation remonte à 1908. Les derniers résultats du scrutin présidentiel donnent 364 grands électeurs à Barack Obama (270 sont requis pour avoir la majorité) et 163 à John McCain.

Les 538 grands électeurs se réuniront le 15 décembre pour désigner officiellement le président Barack Obama et le vice-président Joseph Biden. Ils prendront fonction le 20 janvier.

Tous les objectifs ont été atteints

Barack Obama devait convaincre les Blancs (74% de la population américaine), auprès de qui sa cote de popularité n’a cessé de grandir, les femmes, les jeunes, les Latinos, les indécis et les nouveaux électeurs. Chez les premiers, il a obtenu 43% de leurs suffrages contre 55% pour McCain. Barack Obama a surtout réussi à convaincre la classe ouvrière blanche, fidèles électeurs de Hillary Clinton, son adversaire à l’investiture démocrate.

les Blancs qui gagnent moins de 50 000 dollars par an ont voté à 47% pour Barack Obama contre 51% pour John McCain. Le sénateur de l’Illinois a par ailleurs fait carton plein au sein de sa communauté (95%) et plus de 60% auprès des Latinos et des Américains d’origine asiatique.
Le vote des femmes était aussi important pour Barack Obama : il l’a obtenu. Les femmes qui représentent 53% de la population américaine ont voté à 56% pour lui.

Pari réussi également auprès des franges les plus jeunes de la population qui lui ont témoigné leur soutien tout au long de la campagne. Les 18-29 (18% de l’électorat) ont voté à 66% pour Obama, contre 32% pour John McCain.

Là encore, les jeunes blancs (11%) ont fait la différence en votant à 54% pour Obama. Le nouveau président américain a fait également un bon score auprès des 30-44 ans qui constituent 29% de l’électorat : 52 contre 46%. Chez les 45-59 ans, il ne devance le républicain John McCain que d’un point (50 contre 49%).

Une campagne ingénieuse

Barack Obama a également réussi à rallier les indécis : 52% contre 44% pour John McCain. La victoire du nouveau Commandant en chef tient aussi du fait qu’il a encouragé l’inscription sur les listes électorales, notamment chez les Africains-Américains et les jeunes. Les nouveaux inscrits (11% des électeurs) ont voté à 69% pour Obama contre 30% pour McCain. Le démocrate a convaincu ceux qui n’ont pas fait d’études secondaires (63%), ceux qui ont débuté un cursus universitaire (51%) et ceux qui ont un diplôme post-universitaire et plus (58%). Les Blancs, issus de cette dernière catégorie, ont voté à 47% pour Obama. Enfin, 52% des électeurs d’Obama ont déposé leur bulletin avant le mois de septembre contre 50%, le jour J que l’on peut désormais baptisé le Jour O.

Tous ces bons résultats sont le fruit d’une campagne rondement menée et magistralement pensée par David Axelrod, le chef stratège de Barack Obama. Elle a été marquée par des slogans choc comme « Change we can believe in » (le changement auquel nous pouvons croire), durant les primaires, « Reclaiming the american dream » (revendiquer le rêve américain), pour la campagne nationale, « Yes, we can », le slogan de ralliement de ses partisans, décliné en musique par le chanteur américain Will I Am. Aujourd’hui, tous se résument en une phrase : « Change can happen » (Le changement peut avoir lieu). Même les adversaires du sénateur démocrate admettent que sa campagne a été ingénieuse.

Le sénateur démocrate s’est beaucoup appuyé sur le Net, conseillé par l’un des cofondateurs du réseau social Facebook, Chris Hughes. « C’est la première campagne du 21e siècle, analyse le fondateur d’un site de news sur l’Afrique. Des campagnes de pub pour Obama, gérées par Google, étaient visibles sur notre site hébergé en France. Cela démontre que l’équipe d’Obama a voulu faire campagne dans le monde entier, une façon de le préparer à sa victoire. » Le camp du démocrate a également misé sur la toile pour lever des fonds. Les petites donations, ainsi collectées, ont permis au candidat démocrate de dépenser plus de 639 millions de dollars pour faire campagne. Barack Obama a, contrairement à ce qu’il avait promis en début de campagne, renoncé au financement public pour pouvoir bénéficier de fonds privés plus importants que les deniers de l’Etat. Son adversaire républicain John McCain a dépensé la moitié du budget de Barack Obama. Les sommes dépensées par les candidats et leurs partis ont atteint plus d’1,5 milliard de dollars. Ce qui fait de la campagne présidentielle américaine 2008 la plus chère de l’Histoire des Etats-Unis.

L’énergie humaine et financière dépensée autour d’Obama ont eu pour but de valoriser le message politique du candidat démocrate que les Américains attendent impatiemment de voir traduit en actes. Surtout en matière d’économie, thème central de sa campagne. Barack Obama a promis aux Américains de réduire la charge fiscale des classes moyennes et de taxer les plus riches (foyers dont les revenus excèdent plus de 250 000 dollars par an) et les revenus financiers. L’Amérique, durement frappée par la crise financière, espère du gouvernement des mesures d’accompagnement pour atténuer son effet dévastateur sur les foyers américains. Le nouveau président des Etats-Unis est aussi attendu sur son programme d’extension de la couverture maladie. Les employeurs seront tenus d’offrir une assurance à leurs employés et ceux qui ne le feront pas seront financièrement pénalisés et leurs amendes seront affectés à un fonds public. Barack Obama est conscient des défis qui sont les siens. Pour sa première conférence officielle en tant que président des Etats-Unis, même s’il a rappelé qu’il ne le serait véritablement que le 20 janvier prochain, Barack Obama a réaffirmé ce vendredi que son objectif prioritaire est de « soulager la classe moyenne » américaine et de mettre en oeuvre un plan de relance pour faire face à la crise financière internationale.

Le programme de Barack Obama, 44e président des États-Unis

Retrouvez les grandes lignes du programme du nouveau président des États-Unis d'Amérique, Barack Obama, pour les quatre ans à venir.

Avortement

Comme l'annonce avec précaution son site Web officiel, Obama "comprend que l'avortement soit un sujet controversé", mais le site affirme catégoriquement que le candidat démocrate est pro-avortement. Soutient la jurisprudence "Roe vs Wade" de 1973, qui légalise l'avortement aux états-Unis.Il s'est engagé à nommer des juges qui ne renverseront pas la jurisprudence Roe vs Wade.

Afghanistan

Propose d’envoyer deux contingents supplémentaires. Propose également de consacrer chaque année 1 milliard de dollars à l’aide non militaire. Affirme qu'il poussera le Pakistan à s’attaquer plus sévèrement au le militantisme dans les zones tribales. "Il est certain que si le Pakistan ne peut pas agir ou n'agit pas, ont s'attaquera aux terroristes de haut niveau."

Economie

Quand la crise financière s’aggrave début septembre 2008, les sondages montrer que la legere avance de McCain sur Obama a disparu, les américains jugeant dans l’ensemble le démocrate plus apte à juguler la crise.Obama ne s’est pas privé de critiquer la philosophie économique de McCain, selon laquelle « les régulations sont superflues ».Il promet de baisser les impôts pour les classes ouvrières, et de simplifier la déclaration d’impôts de la classe moyenne.Il promet d’annuler les réductions d’impôts de Bush a accordé aux ménages les plus riches, au revenu supérieur à 250 000 dollars par an.

Énergie & environnement

Au départ, opposé à l'annulation des restrictions fédérales sur les forages pétroliers offshore, mais s'est rétracté depuis. Soutient aujourd'hui « un processus qui nous permettra à l'avenir de décider où forer en fonction de découvertes scientifiques et factuelles. »Contre l'exploration énergétique dans le National Wildlife Refuge (ANWR), une immense région inexplorée du versant nord de la côte nord-est de l'Alaska.

S'oppose à la proposition de taxe de McCain sur les carburants Réserve une place importante sur son agenda à l'action environnementale. Promet de réintégrer la convention de l'ONU sur le changement climatique (UNFCC). Promet également de créer un forum mondial sur l'énergie regroupant les plus gros émetteurs de CO2 de la planète.Propose un plan économique large basé sur le principe de « pollueur-payeur » afin de réduire les émissions de 80% d'ici 2050.

Politique étrangère

Son programme promet de « rendre l'Amérique plus sûre » et « restaurer le prestige de l'Amérique dans la communauté internationale ».Soutient « une diplomatie présidentielle « ferme, directe…sans conditions requises » envers l'Iran.

Soutient un partenariat fort entre les états-Unis et Israël et le droit israélien à la légitime défense. Souhaite la résolution du conflit Israélo-palestinien avec la création de deux états souverains.

Obama et son colistier ont tous deux soutenu la loi Anti-terroriste en Palestine, qui interdit toute assistance directe des USA envers tout groupe sous contrôle du Hamas.

Port d’armes

Il a soutenu l’interdiction de la vente ou du transfert des armes semi-automatiques, augmentant les restrictions dans chaque Etat sur l’achat des armes à feux. Il a voté pour une loi de 2000 qui limite à 1 par mois le nombre d’armes à feux qu’il est possible de se procurer légalement.

Le NRA, puissant lobby pro-armes américain, lui a attribué la note de « F », qui signifie « ennemi profond des droits des propriétaires d’armes. »

Immigration

Est en faveur de “plus de personnel, d’infrastructure et de technologie” aux frontières et aux ports.

Soutient la reforme sur l’immigration de Bush qui offre une voie légale à la citoyenneté pour certains sans-papiers.

Irak

Est contre la guerre en Irak qu’il qualifie de "stupide".

Opposé à la stratégie de Bush de grossir le contingent américain sur place.

S’est d’abord engagé à retirer l’ensemble des troupes dans les 16 mois s’il était élu, mais est depuis revenu sur cet engagement.

Soutient un retrait progressif des troupes en Irak.

Sécurité nationale

Propose la fermeture immédiate de centre de détention de Guantanamo.

Opposé à la torture, il est favorable à l’interdiction du water-boarding, une technique d’ interrogatoire simulant la noyade.

Il n’était cependant pas présent au sénat en février 2008 lors du vote d’un amendement contre cette pratique.

Auparavant critique de l’USA Patriot Act qui renforce énormément les pouvoirs des différentes agences gouvernementales des états-Unis en matière de lutte contre le terrorisme.

En 2006, il vote pourtant pour son autorisation.

Barack Obama, la révolution tranquille

En devenant à 47 ans le premier président noir des États-Unis, Barack Obama incarne le renouveau du rêve américain. Ambitieux, charismatique, il entend être le président de tous les Américains. Portrait.

C’est une histoire américaine comme il les chérit. A 47 ans, Barack Obama, encore inconnu il y a quelques années, devient le premier Noir à accéder aux fonctions suprêmes des Etats-Unis. Lui qui s’était promis de restaurer le rêve américain peut aujourd’hui savourer sa victoire.

"Si jamais quelqu’un doute encore que l’Amérique est un endroit où tout est possible, la réponse lui est donnée ce soir", a-t-il lancé devant une foule en liesse lors de son discours de victoire au Grant Park, à Chicago. Sur la scène, accompagné de sa femme Michelle et de ses deux filles, Malia (10 ans) et Sasha (7 ans), il offrait au monde entier le visage d’une nouvelle Amérique. Barack Obama, ou l’itinéraire d’un homme ambitieux et charismatique.

C’est en juillet 2004 qu’il est sorti de l’anonymat. Les démocrates tiennent leur convention avant la présidentielle. Le modeste élu local de Chicago monte à la tribune pour soutenir le candidat John Kerry et électrise littéralement l’assemblée. Sans doute autant que son allure – fine et élancée – et sa voix – claire et porteuse, le discours séduit. Le sénateur de l’Illinois Barack Obama développe une rhétorique qui lui tiendra lieu par la suite de viatique.

"Il n’y a pas une Amérique de gauche et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d’Amérique, déclare-t-il. Il n’y pas une Amérique noire et une Amérique blanche et une Amérique latino ou asiatique, il y a les Etats-Unis d’Amérique…nous ne faisons qu’un ."

Réconcilier les Américains

Tout le long de sa campagne, Barack Obama a plaidé pour la réconciliation des Américains, au-delà des différences, de la couleur de peau, de sexe ou d’âge. Né à Hawaï d’un père noir originaire du Kenya et d’une mère blanche Américaine, il a soigneusement évité d’être enfermé dans un discours communautariste classique, se gardant de se présenter comme le "candidat noir".

On l’a ainsi peu entendu sur les questions d’injustices raciales ou de surreprésentation des Noirs dans les prisons. Pour autant, Barack Obama s’inscrit dans une histoire américaine où la ségrégation raciale est encore dans les mémoires. S’il revendique l’héritage de John Kennedy, dont il a la jeunesse et à bien des égards la séduction, ses héros s’appellent Abraham Lincoln, l’artisan de l’abolition de l’esclavage, et Martin Luther King, la figure emblématique du mouvement des droits civiques.

Le soir de son élection, la foule de ses partisans avait cela à l’esprit lorsqu’il a déclaré : "Ce soir, je pense à cette femme qui a voté à Atlanta (...). Ann Nixon Cooper a 106 ans. Elle est d'une génération née juste après l'esclavage.

A une époque à laquelle quelqu'un comme elle ne pouvait pas voter pour deux raisons : parce que c'était une femme, et à cause de la couleur de sa peau". "Je ne serai pas un président parfait" De son histoire, Barack Obama aime raconter celle d’un enfant américain de la middle-class. Elevé par sa mère en Indonésie puis à Hawaï par ses grands-parents maternels, il grandit dans un milieu modeste.

Il part étudier à New York les sciences politiques et les relations internationales à l’université de Columbia et choisit, plutôt que la finance, un poste de travailleur social dans l’un des quartiers les plus pauvres de Chicago. Il en partira pour faire l’Ecole de droit de Harvard et sera, en 1991, le premier Noir à être nommé rédacteur en chef de la prestigieuse "Harvard Law Review".

De retour à Chicago, où il est dorénavant avocat, il rencontre Michelle, qui travaille également dans ce métier. Après un échec à la Chambre des représentants en 2000, rien ne semble arrêter l’ascension politique de Barack Obama, élu en novembre 2004, premier sénateur noir au Congrès.

Pas même le clan Clinton, auquel il s’est affronté lors des primaires pour la candidature démocrate. De nombreux défis attendent à présent Barack Obama, dont la victoire a soulevé un immense espoir de changement auprès du peuple américain et du reste du monde.

Il a quatre ans pour faire ses preuves, et sans doute quelques mois de lune de miel devant lui. "Je ne serai pas un président parfait, avait-il déclaré lors de la campagne, mais je peux vous promettre ceci : je serai toujours honnête en vous disant ce que je pense et où je me situe".

Obama élu président : "Le changement est arrivé en Amérique"

Barack Obama a devancé son adversaire John McCain dans la course à la Maison Blanche. Écoutez le discours de victoire du 44e président des États-Unis d'Amérique.

"Le changement est arrivé en Amérique". Tels ont été les premiers mots de Barack Obama, 44e président des Etats-Unis.

Fidele à son leitmotiv, "yes we can" ("oui nous le pouvons"), le premier président noir élu à la Maison Blanche a affirmé : "Il a fallu longtemps. Mais ce soir, grâce à ce que nous avons accompli aujourd'hui et pendant cette élection...", les Etats-Unis connaissent un moment historique.

Depuis une tribune installée dans l'immense jardin public Grant Park, cerné de gratte-ciels illuminés au bord du lac Michigan, Barack Obama s’est adressé, très ému et déjà investi par la fonction présidentielle, à la nation américaine.

"Si jamais quelqu'un doutait encore que l'Amérique est un endroit où tout est possible, qui se demandait si le rêve de nos pères fondateurs est toujours vivant, qui doutait encore du pouvoir de notre démocratie, la réponse lui est donnée ce soir", a-t-il fait savoir.

Bien que porté par cette victoire, le nouveau président américain a très vite rappelé aux dizaines de milliers de supporters, rassemblés dans le parc, les yeux plein de larmes, que "la route qui est devant nous sera longue, la pente sera raide. Il est possible que nous n’atteignions pas notre but en un an ou même le temps d'un mandat."

"Je n’oublierai pas à qui cette victoire appartient vraiment. Elle vous appartient", a-t-il ensuite promis.

Une victoire qu’il doit aux Etats-clés

Les résultats officiels ne seront pas donnés avant quelques heures, mais la victoire de Barack Obama, 47 ans, ne fait plus de doutes. Les Américains, qui se sont très massivement mobilisés pour ces élections, l’ont élu mardi 4 novembre.

Le président George W. Bush a très rapidement appelé celui qui doit lui succéder pour le féliciter. "Vous embarquez pour l'un des grands voyages de la vie. Félicitations, profitez-en bien", lui a-t-il dit.

La victoire du sénateur démocrate est devenue certaine, peu avant 23 heures, heure locale. Les Etat indécis, les uns après les autres, se sont prononcés pour le candidat démocrate. La victoire en Virginie, qui a rapporté à Obama 13 grands électeurs, a marqué le véritable tournant.

Cet Etat traditionnellement républicain a emboîté le pas d’un autre État-clé, l’Ohio, qui avait esquissé un peu plutôt la victoire d’Obama. Le décompte des votes n'est pas terminé, mais le démocrate a d'ores et déjà remporté 349 des voix des grands électeurs contre seulement 144 pour son rival.

"C’est certainement aux Latinos, au vote hispanique, qu’il doit de tels résultats en Floride", explique Sophie Claudet, notre envoyée spéciale dans cet Etat. "Parce qu’ils se sont enregistrés plus que jamais sur les listes", détaille la journaliste.

"Le peuple américain s'est exprimé"

Face à ce raz-de-marée démocrate, le candidat républicain, John McCain, très digne, a appelé à tourner la page. "C’est un échec personnel, pas le vôtre", a-t-il déclaré devant une foule de supporter déçus rassemblés dans un hôtel de Phoenix.

Le vétéran du Vietnam et sénateur de l'Arizona a exhorté les Américains à se réunir derrière Obama, affirmant qu'il aiderait le président élu à relever les nombreux défis qui l'attendent.

"Il a réussi à faire cela en inspirant l'espoir à tant de millions d'Américains qui pensaient à tort ne pas avoir beaucoup d'influence sur l'élection du Président", a-t-il dit avant de souligner le caractère "historique" de cette élection. "Je reconnais la signification particulière qu'elle a pour les Noirs américains, la fierté qui doit être la leur ce soir."

Quelques instants plus tôt, il avait appelé son ancien rival pour le féliciter.

(Source : France24.com)

Barack Obama, un président entre dans l’Histoire

Barack Obama a été élu le 4 novembre 2008 premier président noir des États-Unis d’Amérique. Le candidat démocrate a très largement remporté l’élection qui a connu le taux de participation le plus élevé depuis cent ans.

Depuis qu’il a été le candidat officiel du Parti démocrate, Barack Obama a fait la course en tête dans tous les sondages.

Il a conquit la Maison Blanche grâce à une véritable déferlante démocrate, empochant les votes de 349 grands électeurs contre 163 pour son adversaire John McCain, avec un taux de participation historique de 66%.

Les attentes de son mandat n’en sont que plus élevées. Le candidat de l'espoir devra sortir son pays de la crise économique la plus importante depuis la Grande Dépression et sera très attendu sur son calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak.

La véritable épopée de Barack Obama ne fait que commencer. Le monde entier a les yeux rivés sur lui.

Barack Obama le premier Africain-Américain à accéder à la Maison Blanche.

Barack Obama a été élu 44e président des Etats-Unis

Le démocrate devient le premier Africain-Américain à accéder à la Maison Blanche Barack Obama est à la Maison Blanche. Le sénateur démocrate de l’Illinois a remporté les élections présidentielles américaines. Un Africain-Américain accède pour la première fois à Maison Blanche.

C’est historique ! Un Africain-Américan dans le Bureau ovale. Le sénateur de l’Illinois, le candidat démocrate à la Maison Blanche, est devenu le 44e président des Etats-Unis. Il est environ 5h ce mercredi matin, heure française, quand la chaîne américaine d’information en continue CNN annonce que, selon ses estimations, Barack Obama, le candidat démocrate, a été élu à la tête de la première puissance mondiale.

Son adversaire, le républicain John McCain a reconnu sa défaite en direct sur CNN quelques minutes plus tard. Il a indiqué qu’il avait félicité Barack Obama. John McCain a affirmé que cette victoire est « historique » et pleine de signification pour les Africains-Américains. Le sénateur républicain a assuré le nouveau président de son soutien, ainsi que de celui de ses partisans.

John McCain reconnaît sa défaite et félicite Barack Obama.

Le républicain John McCain a reconnu mardi sa défaite et indiqué avoir téléphoné à son adversaire démocrate Barack Obama pour le féliciter pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine.

"Cet échec c'est le mien, pas le vôtre", a déclaré le candidat malheureux à ses partisans rassemblés à Phoenix, capitale de son fief de l'Arizona (sud-ouest).

"Le peuple américain a parlé, et il a parlé clairement", a déclaré M. McCain qui, à 72 ans, a failli devenir le président le plus âgé à faire son entrée à la Maison Blanche. Mais son expérience, dont il a joué face à son rival Barack Obama, de 25 ans son cadet, n'a pas suffi à convaincre.

"C'est une élection historique", a-t-il poursuivi. "Je reconnais la signification particulière qu'elle a pour les Noirs américains, la fierté qui doit être la leur ce soir".

La soirée du tandem républicain John McCain et Sarah Palin s'était déroulée au Biltmore, un hôtel chic de Phoenix où les républicains avaient convié 6.000 personnes.

Les "McCain", "McCain", "McCain" répétés en boucle au début de la soirée ont cédé la place à un sentiment de résignation dans la foule, composée en grande majorité de Blancs endimanchés.

"Je pense que McCain ne s'est pas suffisamment battu contre Barack Obama. Même notre fils de 14 ans préfère Obama", regrettait Dan, un solide gaillard à moustache qui s'identifie à "Joe le plombier", un Américain moyen devenu la mascotte de John McCain.

(Source : Yahoo News / AFP)

Michelle Obama, une First Lady "maman-en-chef"

Aussi élégante que Jackie Kennedy, aussi présente et influente qu'Hillary Clinton dans la carrière de son mari... Si tous s'interrogent sur le genre de First Lady que sera Michelle Obama, l'intéressée, elle, affirme n'avoir qu'une priorité immédiate: aider ses petites Malia et Sasha à prendre leurs marques dans cette nouvelle vie. Car c'est la première fois depuis 1977 que la Maison Blanche va accueillir des enfants aussi jeunes.

Barack Obama décrit son épouse comme un de ses principaux conseillers, et on peut raisonnablement penser qu'elle va continuer à jouer ce rôle à la présidence, comme d'autres First Ladies avant elle. Elle est le "roc" de la famille, selon son mari qui a déclaré à l'hebdomadaire "Newsweek" qu'elle avait eu "droit de veto" sur sa décision de briguer la présidence.

Mais influer sur les choix politiques et les décisions de son époux ne l'intéresse pas, affirment publiquement des collaborateurs de Michelle Obama. Elle préfère, au moins pour le moment, se concentrer sur l'adaptation de Malia, 10 ans, et Sasha, sept ans, à cette nouvelle vie sous l'oeil des médias et des agents du Secret Service.

Les fillettes, qui devront notamment changer d'école, sont sa priorité, répète-t-elle souvent. Durant la campagne, elle a organisé son planning de manière à être à la maison pour les coucher et, le matin, au moment où elles partaient à l'école.

C'est la première fois depuis 1977 et Amy Carter, fille du démocrate Jimmy Carter, alors âgée de neuf ans, que des enfants aussi jeunes vont vivre à la Maison Blanche. "Honnêtement, mon premier travail sera de continuer à être la maman-en-chef", a déclaré Michelle Obama au magazine "Ebony". Et "de veiller à ce que durant cette transition, qui sera bien plus qu'une transition pour les filles (...) elles prennent leurs marques et sachent qu'elles continueront à être le centre de notre univers."

Avocate diplômée de Harvard, Michelle Obama était administratrice du Centre médical de l'université de Chicago avant de prendre un congé pour aider son mari. Elle sait ce que c'est de devoir jongler entre carrière et famille quand on est une mère qui travaille, et elle entend plancher sur la question lorsqu'elle sera Première Dame.

Mais, selon Valerie Jarrett, amie de longue date des Obama et une des responsables de l'équipe de transition du président-élu, "être co-présidente ne l'intéresse pas".
Cette déclaration pourrait bien être le début d'une opération de communication visant à minimiser le rôle de "conseillère" d'une Michelle Obama critiquée pendant la campagne pour certaines de ses déclarations, peut-être pour éviter de rééditer l'erreur commise en leur temps par les Clinton.

Bill Clinton en campagne répétait que les Américains en le choisissant éliraient un tandem... Hillary Clinton, femme forte, avocate et défenseure des enfants, avait pris en charge, après l'élection, le lourd dossier de la réforme du système de santé. Elle a échoué, ternissant son image et nuisant également à l'administration de son mari.

Après des débuts timides, Laura Bush s'est elle sentie progressivement de plus en plus à l'aise dans son rôle de "First Lady". Elle est montée au créneau pour défendre les droits des femmes afghanes, a prononcé certaines des allocutions radio hebdomadaires de son mari, s'est élevée contre la répression du mouvement pro-démocratie en Birmanie, et a effectué des déplacements en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Fait rare pour une "First Lady", elle avait présidé en début d'année une conférence de presse convoquée à la Maison Blanche pour critiquer l'ineptie de la junte birmane après le passage d'un cyclone dévastateur en Birmanie.

Michelle Obama a loué "l'approche calme et rationnelle" de Laura Bush sur les dossiers et s'en inspirera peut-être une fois à sa place.
En outre, certains la comparent à Jackie Kennedy pour ce qui est de l'élégance et du style vestimentaire, et elle risque de devenir, peut-être à contre-coeur, une icône de mode: la robe noire et blanche sans manches qu'elle portait lors d'une apparition à la télévision s'est arrachée dans les boutiques...

(Source : Yahoo News / Associated Press par Darlene Superville)

Obama confronté aux espoirs suscités en Afrique par son élection.

Quelques heures à peine après la victoire électorale de Barack Obama, les autorités kényanes ont envoyé des ouvriers installer l'électricité dans le village de son défunt père.

L'élection, pour la première fois aux Etats-Unis, d'un président métis a suscité sur le continent africain une euphorie et des espoirs qu'Obama ne pourra de toute évidence pas combler aussi rapidement.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a souligné que les Africains ne devaient pas attendre de l'élection d'Obama qu'elle draine des capitaux vers l'Afrique, notant que le président élu est avant tout américain et élu par les Américains.

L'accession d'un "fils de l'Afrique" à la tête de la plus grande puissance mondiale a néanmoins fait naître de grands espoirs de changement.
Mais compte tenu de la crise économique et des multiples priorités en matière de politique étrangère, à commencer par l'Irak, l'Afghanistan, la Russie et l'Iran, le premier défi que le gouvernement Obama devra relever en Afrique sera peut-être de gérer ces trop grandes espérances.

Les réponses aux besoins du continent noir ne sont pas aisées. De la reprise des combats dans l'est du Congo à la crise au Darfour, en passant par l'interminable conflit en Somalie, le tableau est sombre.

Parmi les priorités, il faudra accélérer l'intégration du continent à l'économie mondiale, assurer aux Etats-Unis un accès au pétrole et à d'autres ressources nationales face à une vive concurrence de la Chine et de l'Inde, et faire face à une multitude de crises humanitaires.

DEMOCRATIE ET BONNE GOUVERNANCE

J. Peter Pham, conseiller pour l'Afrique du candidat républicain John McCain, estime que les origines kényanes d'Obama l'aideront dans la gestion de sa politique en Afrique.
Si le nouveau président gère habilement l'enthousiasme qu'il suscite, il pourra considérablement faire progresser les valeurs et les intérêts des Etats-Unis sur le continent et aider les Africains à réaliser leurs aspirations à la paix, à la stabilité et au développement, estime-t-il.

Des millions d'Africains ont été remplis de joie et de fierté par la victoire d'Obama.
Mais en privé, certains dirigeants africains ressentent peut-être une certaine nervosité après l'élection d'un homme qui a insisté sur la nécessité de renforcer les liens avec les gouvernements et les groupes attachés à la démocratie et à la bonne gouvernance.

Le militant kényan des droits de l'homme Maina Kiai a souligné qu'Obama avait fait preuve de détermination lorsque, en visite en Afrique du Sud en 2006 en tant qu'unique sénateur noir américain, il a reproché au président Thabo Mbeki d'avoir tardé à combattre le sida et l'a exhorté à adopter une attitude plus ferme envers le président zimbabwéen Robert Mugabe.

Obama s'était ensuite rendu au Kenya, où il avait rencontré des groupes attachés à la défense de la démocratie et avait prononcé à l'université de Nairobi un discours sur les droits de l'homme.
"On a aussitôt entendu des responsables gouvernementaux attaquer Obama et dire qu'il ne comprend pas le Kenya", rappelle Kiai.

"Sur le Darfour, il a été très ferme. Sur le Zimbabwe, il a été très clair sur les besoins de changement et la nécessité pour Mugabe de cesser de tuer et d'attaquer ses concitoyens (...) Il a toujours été du côté des opprimés, du côté du peuple, du côté du droit, nous espérons donc que cela continuera."

EXEMPLE DE DEMOCRATIE

Le Nairobi Star partage ce point de vue, estimant qu'il ne faut pas attendre du laxisme de la part d'Obama. "En fait, il sera probablement plus ferme que Bush ou Clinton, si l'on en juge par son discours sur la corruption, à Nairobi en 2006", écrit-il.
Obama porte un intérêt certain à l'Afrique, mais la question est de savoir s'il aura les moyens financiers d'y agir.

Un autre aspect de l'un des scrutins les plus suivis de l'histoire est la dignité dont John McCain a fait preuve dans la défaite.
Ce trait a été particulièrement remarqué au Kenya, pays déchiré au début de l'année par des violences tribales post-électorales tandis que de nombreux autres scrutins africains étaient marqués par des effusions de sang.

"Il est particulièrement instructif pour nous dans ce pays (de voir) que John McCain a concédé la défaite de bonne grâce (...) ainsi que devrait le faire tout dirigeant digne de ce nom", a souligné le Parti de l'Union nationale du Kenya, qui a formé un gouvernement d'union avec l'opposition pour mettre fin aux troubles.

Le journal kényan Daily Nation se demande pourquoi, alors que l'effusion de sang qui a eu lieu au Kenya est impensable aux Etats-Unis en dépit d'une campagne électorale longue et acharnée, ce type de violences est si courant en Afrique.

"La réponse pourrait être tout simplement que nous sommes incapables de la moindre tolérance envers le point de vue de l'autre. La véritable démocratie requiert de la tolérance et la capacité de céder de bonne grâce lorsque nous perdons un combat politique", écrit le journal.

(Source : Yahoo News / REUTERS Par Daniel Wallis, avec les bureaux de Dakar et Johannesburg, version française Nicole Dupont)

lundi 10 novembre 2008

Politique étrangère : que peut changer Obama ?

Le succès d'Obama à l'étranger a fait naître des espoirs immenses sur l'évolution de la politique étrangère américaine. Une fois l'"Obamania" des premiers mois retombée, quels seront les défis qui attendent le nouveau président ?

Avec Barack Obama à la Maison-Blanche après huit ans de gestion républicaine, les regards se portent sur une nouvelle politique économique et sociale de Washington, mais également sur de nouvelles orientations en matière de politique étrangère.

Sur ce point, quelles sont les changements à attendre, quelle marge de manœuvre, et surtout quels effets ? Entre modification de l’image de Washington sur la scène internationale et changements profonds, les spéculations vont bon train sur les effets à long terme de l’arrivée à la Maison Blanche du candidat démocrate.

Une meilleure image de Washington sur la scène internationale

On ne le répétera jamais assez, Barack Obama bénéficie d’une image exceptionnelle sur la scène internationale. Sa tournée triomphale en Europe en juillet dernier, son immense popularité en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient en ont fait dès le début des primaires démocrates le candidat préféré des non Américains.
Les raisons : le rejet de l’administration Bush bien sûr, qu’Obama incarne comme Kerry l’avait fait avant lui en 2004, mais aussi son profil. Un président métis, avec un beau-père indonésien, et des slogans rassembleurs. Pour la première fois depuis Bill Clinton, de manière plus nette encore, et contrairement à 2004, le vote des Américains est en phase avec l’opinion publique internationale.

Obama a compris très tôt que l’un des principaux défis de Washington sur la scène internationale est de redorer son image, fortement ternie par la politique étrangère de l’administration Bush. Avec Obama comme président, les Etats-Unis ne seront plus perçus comme un empire, mais redeviendront la puissance bienveillante qu’ils étaient au sortir de la Guerre froide, et dans une certaine mesure au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.

Entre modifications profondes…

Sur différents sujets de politique étrangère, Barack Obama a annoncé de profondes modifications. On pense bien sûr à l’Irak, dont il a promis le retrait rapide des forces américaines et le transfert de la sécurité aux autorités irakiennes. On pense à l’Afghanistan, où il souhaite renforcer la présence militaire pour combattre Al-Qaïda et revenir aux objectifs initiaux de la guerre contre le terrorisme.

Des sujets sur lesquels son programme s’inscrit en rupture avec l’administration Bush, et annonce de profondes modifications. Il souhaite également privilégier le dialogue non seulement avec les alliés traditionnels de Washington, mais également avec ses adversaires, ce qui le distingua d’ailleurs nettement de John McCain, et lui valut de vives critiques du camp républicain, raillant sa naïveté et son inexpérience.

Enfin, il semble plus ouvert au dialogue sur les questions énergétiques et environnementales, et s’il a inscrit ces thèmes dans son programme de politique intérieure, cela pourrait également se traduire par une plus grande implication de Washington sur ces dossiers à échelle internationale.

Sur ces différents sujets enfin, Barack Obama disposera d’une majorité dans les deux chambres du Congrès, ce qui lui permettra d’avoir les mains plus libres, et de ne pas avoir à faire face à une opposition en ordre serré. Sa capacité à rassembler le camp démocrate lors des élections lui sera à cet égard précieuse. Après avoir surmonté son manque d’expérience par une vision claire des relations internationales, il pourrait profiter du contrôle par son parti de l’Exécutif et du Congrès pour mettre en application son programme.

…et simple effet d’annonce

Cependant, ces modifications tant annoncées semblent se référer à l’héritage de la première administration Bush, auxquelles elles s’opposent clairement, mais ne tiennent pas compte des changements très nets amorcés dans la seconde, et Barack Obama pourrait finalement s’inscrire dans la continuité de la politique étrangère menée par Condoleezza Rice depuis 2005, privilégiant un plus grand pragmatisme et un rapprochement avec les alliés traditionnels de Washington.

Ses positions sur l’Iran et la Corée du Nord, qui privilégient le dialogue, sont ainsi en phase avec la Secrétaire d’Etat sortante. Le souci de ne plus provoquer de crise avec les alliés comparable à celle de 2003 est également très présent chez lui, comme il l’était chez John McCain, ce qui nous invite à penser que sur la plupart des grands dossiers internationaux, Barack Obama maintiendra le cap, et n’amorcera pas de rupture fondamentale, et au-delà de l’image, la politique étrangère américaine restera sensiblement la même que celle que mena Madame Rice au cours des quatre dernières années.

Quel avenir pour l’Obamania hors des Etats-Unis ?

Passée l’euphorie de l’Obamania, et devant les difficultés à modifier en profondeur la politique étrangère américaine au-delà des discours, peut-on dès lors s’attendre à une vague de déception hors des Etats-Unis à l’égard dentes sont immenses, à l’intérieur des Etats-Unis comme à l’extérieur, et les déceptions seront d’autant plus grandes si les changements ne sont pas spectaculaires. Devant les difficultés à appliquer à la lettre son programme de politique étrangère, notamment en raison des impératifs sur les questions économiques et sociales, Barack Obama pourrait ainsi être l’objet de critiques sur le non respect de ses engagements en Irak ou en Afghanistan, et ses détracteurs ne manqueront pas de le comparer à l’administration sortante.

Le défi pour la future administration, en matière de politique étrangère, est donc plus grand que jamais.

(Source : ilovepolitics.info, rédigé par Barthélémy Courmont, chercheur à l'IRIS, en partenariat avec contre-feux.com)

How this happened

Dear, .....

I'm about to head to Grant Park to talk to everyone gathered there, but I wanted to write to you first.

We just made history.

And I don't want you to forget how we did it.

You made history every single day during this campaign -- every day you knocked on doors, made a donation, or talked to your family, friends, and neighbors about why you believe it's time for change.

I want to thank all of you who gave your time, talent, and passion to this campaign.

We have a lot of work to do to get our country back on track, and I'll be in touch soon about what comes next.

But I want to be very clear about one thing... All of this happened because of you.

Thank you,

Barack

Vice President-Elect Joe Biden

JOE BIDEN A RARE MIX :

A leader who has worked for decades in Washington, but has never lived there. An expert on foreign policy, whose heart and values are firmly rooted in the middle class; one who has stared down dictators, and spoken for America's cops and firefighters. He is uniquely suited to serve as Barack Obama’s partner in the urgent mission to bring about the change America needs to put our country back on track.

Biography :

Joseph Robinette Biden Jr., age 65, was born in Scranton, Pennsylvania, on November 20, 1942, to Joseph Sr. and Jean Biden. He was the oldest of four children. In 1953, the Biden family moved from Pennsylvania to Claymont, Delaware. Biden attended parochial school at St.

Helena’s School in Wilmington and the Archmere Academy in Claymont. Public service was part of the Biden family, with one of Joe's great grandfathers serving as a Pennsylvania state senator.

After graduating from the University of Delaware in 1965 and from law school at Syracuse University in 1968, Biden moved back to the Wilmington area and set up his own law firm. He practiced law until 1972.

In 1970, Biden – at age 27 – ran for New Castle County Council and won in a Republican district. At age 29, he launched an improbable bid to unseat two-term Republican U.S. Sen. J. Caleb Boggs. With very little help from the state establishment, and with his sister as his campaign manager, Biden defeated Boggs by 3,162 votes.

Just weeks after the election, Biden’s wife, Neilia, and their 1-year-old daughter, Naomi, were killed and their two young sons critically injured in an auto accident. Biden was sworn in at his son's hospital bedside and began commuting to Washington every day by train, a practice he has maintained throughout his career in the Senate.

In 1977, Biden married Jill Jacobs. Jill Biden, who holds a PhD in education, has been an educator for over two decades in Delaware's schools. Currently she is a professor at Delaware Technical Community College.

Senator Biden has three children: Beau, Hunter and Ashley. Beau currently serves as Delaware's Attorney General; a captain in the 261st Signal Brigade of the Delaware National Guard, he will be deployed to Iraq this October.

Ashley is a social worker and Hunter is an attorney. Senator Biden also has five grandchildren: Naomi, Finnegan, Roberta Mabel, Natalie, and Robert Hunter.
In 1988, Biden suffered a cranial aneurysm and nearly died. He recovered by early 1989 after two surgeries and has enjoyed good health since then.

In addition to serving as U.S. Senator, Biden has been an adjunct professor at the Widener University School of Law since 1991, where he teaches a seminar on constitutional law.

Key Career Accomplishments :

Biden became ranking Democrat on the Foreign Relations Committee in 1997 and served as chairman of the committee from 2001 to 2003 and from January 2007 to the present. He has served as chairman or ranking member of the Judiciary Committee for sixteen years.

He is recognized as one of the nation's leading authorities on foreign policy, as well as one of its most influential voices on terrorism, drug policy, crime, and issues important to women. He has been a tireless advocate for working families and has reached across the aisle to work with Republicans on tackling some of the greatest challenges facing Americans.

· Like Barack Obama, Biden has been an outspoken critic of Bush’s handling of the war in Iraq.

· Biden’s leadership was instrumental in helping to bring stability and peace to the Balkans. In 1999, Biden wrote a resolution endorsing the air war in Kosovo that was passed by the Senate.

· Biden is a leader on the congressional effort to end genocide in Darfur.

· In the late 1990s, Biden led the effort in the Senate to bring Poland, Hungary and the Czech Republic into NATO and to pass the Chemical Weapons Treaty.

· Biden has been instrumental in crafting almost every major piece of crime legislation over the past two decades. His Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994 put more than 100,000 police officers on America’s streets and has been credited with bringing down crime rates to the lowest in a generation.

· In 1996, Biden authored legislation to create a national registry of sex offenders, which tracks people convicted of sex crimes involving violence or committed against minors.

· Biden authored and passed the landmark Violence Against Women Act, the strongest legislation to date that criminalizes domestic violence and holds batterers accountable.

· Biden was a strong supporter of the Family and Medical Leave Act, cracked down on deadbeat dads, and has been a consistent champion for equal pay.

· Biden was one of the first to introduce legislation to address global warming and he co-sponsored the most aggressive piece of climate change legislation in the U.S. Senate.

· Biden is a champion on the issue of making college more affordable by using the tax code to reduce costs.

· Biden was successful in passing a provision that prevents budget cuts to military facilities while the nation is at war, one of his key priorities, ensuring that all veterans have top-notch medical treatment in a fully-funded VA health care system.

Senator Biden has a proven record of bringing people together to get things done. From global warming to combating violence against women to confronting the challenges of the dangerous world in which we live, Joe Biden has fought every day over the course of his life in public service to improve the lives of middle class families.

The Next First Lady Michelle Obama

When people ask Michelle Obama to describe herself, she doesn't hesitate. First and foremost, she is Malia and Sasha's mom.

But before she was a mother - or a wife, lawyer, or public servant - she was Fraser and Marian Robinson's daughter.

The Robinsons lived on the South Side of Chicago, on the top floor of a brick bungalow. Fraser was a pump operator for the Chicago water department. He was a hero to Michelle and her older brother Craig: even though he had multiple sclerosis, he hardly ever missed a day of work.

Marian stayed home to raise Michelle and Craig, skillfully managing a busy household filled with love, laughter, and important life lessons. Fraser and Marian valued hard work, independence, and honesty. Today, their children point to their parents as their greatest teachers.

Michelle attended Chicago public schools, then Princeton. She studied sociology and African American studies, graduated in the class of 1985, and earned admission to Harvard Law School. When she returned to Chicago in 1988, she joined the law firm Sidley & Austin.

After a few years, Michelle realized that corporate law was not her calling. So she left to give back to the city she loves and to help others serve their communities. She worked for City Hall, becoming the assistant commissioner of planning and development. Then she became the founding executive director of the Chicago chapter of Public Allies, an AmeriCorps program that prepares young people for public service. Today, more than 350 young leaders have graduated from Public Allies Chicago.

Michelle got one great thing out of working for a corporate law firm-that's where she met her husband, Barack. They were married in 1992. Today, they have two girls-Malia, 10, and Sasha, 7. Like their mom, both girls were born on the South Side of Chicago.

Since 1996, Michelle has worked for the University of Chicago. As associate dean of student services, she developed the university's first community service program. Later, she became the vice president of community and external affairs for the University of Chicago Medical Center. Under Michelle's leadership, volunteering skyrocketed, both in the hospital and the community. Hospital employees serving in the community increased nearly fivefold, while community members volunteering in the hospital nearly quadrupled.

Since Barack began his campaign in early 2007, Michelle has met thousands of Americans, hearing their concerns and hopes for the future. As someone who knows the challenge of balancing work and family, Michelle has held roundtables with working women to hear about their struggle to do it all, particularly in a failing economy. In these discussions, Michelle heard the unique stories of military spouses, who work hard to keep their families together while their loved ones are away.

"We held a roundtable for military spouses at Fort Bragg," Michelle says. "It felt like the first time that many of these women had even been asked how they were doing. The tears and the stories went on and on. So we had another roundtable, and then another one."

If Barack is honored with the privilege of serving the United States as president, Michelle looks forward to continuing her work on the issues close to her heart-supporting military families, helping working women balance work and family, and encouraging national service.

"My first priority will always be to make sure that our girls are healthy and grounded," she says. "Then I want to help other families get the support they need, not just to survive, but to thrive.
"Policies that support families aren't political issues. They're personal. They're the causes I carry with me every single day."

President-Elect Barack Obama

President-Elect Barack Obama

Barack Obama was raised by a single mother and his grandparents. They didn't have much money, but they taught him values from the Kansas heartland where they grew up. He took out loans to put himself through school. After college, he worked for Christian churches in Chicago, helping communities devastated when steel plants closed.

Obama turned down lucrative job others after law school to return to Chicago, leading a successful voter registration drive. He joined a small law firm, taught constitutional law and, guided by his Christian faith, stayed active in his community. Obama and his wife Michelle are proud parents of two daughters, Sasha and Malia.

Early Years :

Barack Obama was born in Hawaii on August 4th, 1961. His father, Barack Obama Sr., was born and raised in a small village in Kenya, where he grew up herding goats with his own father, who was a domestic servant to the British.

Barack's mother, Ann Dunham, grew up in small-town Kansas. Her father worked on oil rigs during the Depression, and then signed up for World War II after Pearl Harbor, where he marched across Europe in Patton's army. Her mother went to work on a bomber assembly line, and after the war, they studied on the G.I. Bill, bought a house through the Federal Housing Program, and moved west to Hawaii.

It was there, at the University of Hawaii, where Barack's parents met. His mother was a student there, and his father had won a scholarship that allowed him to leave Kenya and pursue his dreams in America.

Barack's father eventually returned to Kenya, and Barack grew up with his mother in Hawaii, and for a few years in Indonesia. Later, he moved to New York, where he graduated from Columbia University in 1983.

The College Years :

Remembering the values of empathy and service that his mother taught him, Barack put law school and corporate life on hold after college and moved to Chicago in 1985, where he became a community organizer with a church-based group seeking to improve living conditions in poor neighborhoods plagued with crime and high unemployment.

The group had some success, but Barack had come to realize that in order to truly improve the lives of people in that community and other communities, it would take not just a change at the local level, but a change in our laws and in our politics.

He went on to earn his law degree from Harvard in 1991, where he became the first African-American president of the Harvard Law Review. Soon after, he returned to Chicago to practice as a civil rights lawyer and teach constitutional law. Finally, his advocacy work led him to run for the Illinois State Senate, where he served for eight years. In 2004, he became the third African American since Reconstruction to be elected to the U.S. Senate.

Political Career :

It has been the rich and varied experiences of Barack Obama's life - growing up in different places with people who had differing ideas - that have animated his political journey. Amid the partisanship and bickering of today's public debate, he still believes in the ability to unite people around a politics of purpose - a politics that puts solving the challenges of everyday Americans ahead of partisan calculation and political gain.

In the Illinois State Senate, this meant working with both Democrats and Republicans to help working families get ahead by creating programs like the state Earned Income Tax Credit, which in three years provided over $100 million in tax cuts to families across the state. He also pushed through an expansion of early childhood education, and after a number of inmates on death row were found innocent, Senator Obama worked with law enforcement officials to require the videotaping of interrogations and confessions in all capital cases.

In the U.S. Senate, he has focused on tackling the challenges of a globalized, 21st century world with fresh thinking and a politics that no longer settles for the lowest common denominator. His first law was passed with Republican Tom Coburn, a measure to rebuild trust in government by allowing every American to go online and see how and where every dime of their tax dollars is spent. He has also been the lead voice in championing ethics reform that would root out Jack Abramoff-style corruption in Congress.

As a member of the Veterans' Affairs Committee, Senator Obama has fought to help Illinois veterans get the disability pay they were promised, while working to prepare the VA for the return of the thousands of veterans who will need care after Iraq and Afghanistan. Recognizing the terrorist threat posed by weapons of mass destruction, he traveled to Russia with Republican Dick Lugar to begin a new generation of non-proliferation efforts designed to find and secure deadly weapons around the world. And knowing the threat we face to our economy and our security from America's addiction to oil, he's working to bring auto companies, unions, farmers, businesses and politicians of both parties together to promote the greater use of alternative fuels and higher fuel standards in our cars.

Whether it's the poverty exposed by Katrina, the genocide in Darfur, or the role of faith in our politics, Barack Obama continues to speak out on the issues that will define America in the 21st century. But above all his accomplishments and experiences, he is most proud and grateful for his family. His wife, Michelle, and his two daughters, Malia, 10, and Sasha, 7, live on Chicago's South Side.

Obama, le premier président "high tech" à la Maison Blanche.

Barack Obama devrait apporter avec lui à la Maison Blanche sa passion des technologies de l'information, qu'il a su utiliser avec brio pendant sa campagne électorale, devenant ainsi le premier président expert en informatique à la barre du pays.

Ainsi, le site officiel du président élu, créé pour la période de transition qui s'achèvera le 20 janvier avec sa prise de fonction à la Maison Blanche, www.change.gov, a été mis en ligne jeudi.
Le site, sous le titre "Un gouvernement ouvert", invite les internautes à "partager" leur "vision" de l'avenir du pays.

Barack 0bama, 47 ans, a fait un usage sans précédent dans la vie politique américaine de ces nouvelles technologies. "Obama aime la technologie et s'il l'utilise tellement bien, c'est qu'il la maîtrise parfaitement," relève Rob Enderle, du Enderle Group, dans la Silicon Valley. "C'est ce qui fait de lui un président +high tech+", poursuit-il. Et cela plaît.

Une étude publiée par le Center for Responsive Politics montre ainsi que les entreprises de pointe de la Silicon Valley, à l'est de San Francisco, ont donné pendant la campagne cinq fois plus d'argent au démocrate qu'à son rival républicain John McCain.
Et quelque 91% des salariés du temple de l'informatique californien ont voté Obama. "La Silicon Valley a énormément misé sur Obama: des millions de dollars," explique M. Enderle. "C'est le président qu'ils voulaient."

Pendant la campagne présidentielle, Barack Obama avait promis, à l'occasion d'une discussion animée par Google sur un campus californien, de défendre l'équité sur le réseau et de fournir un accès internet à chacun.

"Nous avons besoin d'assurer un échange libre et gratuit d'informations et cela commence avec un internet ouvert," avait déclaré M. Obama pendant un "chat" public avec le patron de Google, Eric Schmidt, qui a apporté son soutien officiel au candidat démocrate.

Comme une poignée d'autres patrons de la Silicon Valley, le PDG du groupe avait aussi offert ses conseils pendant la campagne à Barack Obama, qui a notamment promis la nomination d'un "directeur informatique" dans son administration. M. Obama a aussi pris des engagements en matière de tarifs des opérateurs.

"Si les fournisseurs d'accès commencent à favoriser certaines applications ou certains sites par rapport à d'autres, les plus petits seront écartés du jeu et c'est nous tous qui perdrons", avertit Eric Schmidt.

Pour M. Obama, livrer le réseau internet "aux plus offrants" découragerait l'innovation et signerait la mort des plus jeunes entreprises.
Discutant avec des "Googlers", Barack Obama avait indiqué que ses priorités à la Maison Blanche seraient le développement des énergies propres et de la technologie au service de ses concitoyens, pour instaurer par exemple un dossier médical informatisé dans le cadre de la couverture sociale universelle qu'il préconise.

Il a aussi promis de faciliter la consultation en ligne des décisions du gouvernement.
Il aussi plaidé pour un assouplissement des règles d'immigration pour permettre aux entreprises internet de faire venir des ingénieurs quand ils ne les trouvent pas sur place mais a promis d'améliorer l'éducation afin que ces professionnels hautement qualifiés "poussent ici même en Amérique".

L'élection d'"Obama est une bonne nouvelle pour les entreprises de technologie," résume M. Enderle.
La confrontation avec les réalités financières pourraient cependant assombrir le tableau, estime Van Baker, analyste de Gartner. "Il a beaucoup de projets ambitieux, mais difficile de dire ce qu'il va vraiment pouvoir faire".

(source : Yahoo News / AFP : Glenn CHAPMAN)

Avec Obama, bienvenue à la Maison Blanche 2.0

En arrivant à la Maison Blanche, Barack Obama pourrait amener avec lui sa passion de l'internet et inaugurer un nouveau type de gouvernement basé sur le dialogue entre son administration et les internautes.

Pour le recrutement de volontaires comme pour la diffusion de messages et de vidéos, internet a été un élément stratégique de la campagne de Barack Obama. Il a lui-même exprimé un enthousiasme appuyé vis-à-vis des nouvelles technologies. Reste à savoir comment il compte intégrer internet à l'exercice du pouvoir.

L'équipe "d'Obama va-t-elle utiliser la vaste base de données qu'elle a développée (pendant la campagne), pour obtenir un soutien?", interroge Julie Germany, directrice de l'Institut sur la démocratie et internet à l'université George Washington.
"Il pourrait, par exemple, envoyer des courriers électroniques ou appeler les gens de certains quartiers pour qu'ils influencent les parlementaires sur les sujets dont traite l'administration Obama", explique-t-elle.

Micah Sifry, cofondateur de techpresident.com, un blog sur la politique et internet, estime que M. Obama tentera de faire participer les internautes, parce qu'il y va de son intérêt. "Les gens seront bien plus motivés pour soutenir ce qui est à l'agenda (du président) s'ils pensent que c'est également leur propre agenda", affirme-t-il.

M. Obama "va apprendre (...) que plus il fait participer ses partisans, plus de pouvoir il aura", ajoute-t-il.

Avant même son investiture, le 20 janvier prochain, le président élu a lancé jeudi le site www.change.gov. Sous le titre "Que voulez-vous pour changer le monde", le site invite les internautes à "partager" leur "vision" de l'avenir du pays. Le site n'oublie pas de demander aux visiteurs leurs coordonnées, indispensables pour la constitution de bases de données.
Selon Craig Newmark, fondateur du site d'annonces craigslist.com et conseiller de M. Obama sur les nouvelles technologies, internet peut donner naissance à un gouvernement plus ouvert et plus réactif.

"A New York et San Francisco, il y a les programmes appelés 311", sorte de service clientèle des gouvernements locaux, explique-t-il. "Si vous avez (un problème), vous appelez 311". "Et bien étendons" ce programme "à tout le gouvernement", propose-t-il.

De fait, selon l'ancien directeur des services internet de la Maison Blanche, David Almacy, internet est "un outil puissant" pour le président américain, notamment "pour communiquer l'agenda du président".

"Internet est un porte-parole ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24", dit-il. "Pendant que nous dormons la nuit, tout est toujours disponible pour ceux qui recherchent une législation sur l'énergie, ou des informations sur la guerre contre le terrorisme ou la guerre en Irak".
M. Almacy, qui a dynamisé le site whitehouse.gov pendant ses deux ans à la Maison Blanche, remarque toutefois que l'administration d'Obama aura une marge de manoeuvre limitée quant à l'utilisation d'internet.

Par exemple, "vous ne pouvez pas placer des cookies sur les ordinateurs des gens", note-t-il à propos de ces espions électroniques qui récoltent des informations sur les internautes. "Nous devons travailler dans le cadre de certaines limites".

Au-delà de l'aspect pratique, certaines barrières sont d'ordre psychologique, selon M. Almacy: "il y a certaines personnes qui sont moins prêtes à faire confiance à un gouvernement qu'elles ne l'ont été pour faire confiance" à un candidat à l'élection présidentielle.

(source : Yahoo News / AFP : Chris LEFKOW)

Obama, le "rêve américain" de Luther King et Kennedy

Barack Obama, 47 ans, élu mardi président des Etats-Unis, se veut l'incarnation du rêve du militant des droits civiques Martin Luther King et est souvent comparé à John Kennedy pour son charisme et l'espoir de changement qu'il soulève.

"Je ne serai pas un président parfait, mais je peux vous promettre ceci: je serai toujours honnête en vous disant ce que je pense et où je me situe", a-t-il dit à ses partisans avant son élection.
Dans un pays où les Noirs ne jouissent vraiment de leurs droits civiques que depuis moins d'un demi-siècle, le candidat démocrate a effectué un chemin extraordinaire et incarne le visage d'une Amérique rajeunie et en paix avec elle-même.

Lorsqu'il est né, le 4 août 1961 à Hawaii, d'un père noir du Kenya et d'une mère blanche du Kansas (centre), les mariages interraciaux étaient interdits dans beaucoup d'Etats du Sud de l'Union (ils ont été légalisés par la Cour suprême en 1967).

"Qui aurait cru qu'un Noir d'une quarantaine d'années, nommé Barack Obama, deviendrait un jour le candidat du parti démocrate?", demandait-il cet été après avoir triomphé de sa rivale Hillary Clinton au terme d'une élection primaire âprement disputée. Il a mené sa campagne au nom de "l'unité" des Américains et pour restaurer "le rêve américain", brisé selon lui. "J'ai choisi de me présenter aux élections présidentielles à ce moment de l'Histoire parce que je crois profondément que nous ne pourrons résoudre les problèmes de notre temps que si nous le faisons ensemble", a-t-il expliqué.

Rappelant ses origines, il a affirmé: "c'est une histoire qui ne fait pas de moi le candidat le plus plausible. Mais c'est une histoire qui a gravé au plus profond de moi l'idée que cette nation est plus que la somme de ses parties, que de plusieurs nous ne faisons qu'un".
Le second prénom de M. Obama est Hussein et la droite républicaine n'a pas manqué de le rappeler. Des commentateurs ont parfois écorché son nom, l'appelant Oussama, comme le chef du réseau islamiste d'Al-Qaïda.

Barack Obama a brisé le mur de l'anonymat un soir de juillet 2004 lorsque, modeste élu de Chicago, il a pris la parole devant la convention démocrate. Des millions d'Américains se sont alors reconnus dans cet homme mince, venu à la tribune plaider pour la réconciliation des Américains au-delà des différences de race, d'âge ou de sexe. "Il n'y a pas une Amérique de gauche et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d'Amérique. Il n'y a pas une Amérique noire et une Amérique blanche et une Amérique latino ou asiatique, il y a les Etats-Unis d'Amérique... nous ne faisons qu'un", a-t-il simplement lancé.

M. Obama veut être le président de cette réconciliation et du "rêve américain". Il revendique l'héritage de deux héros, l'apôtre des droits civiques Martin Luther King et le président John Kennedy (1961-1963), dont il a la jeunesse et la séduction.

Ses adversaires républicains contestent cette ambition. Durant la campagne, son adversaire John McCain a mis en doute sa capacité d'être commandant en chef d'un pays en guerre et dénoncé son manque de jugement. Il a été traité d'élitiste. Son patriotisme a été mis en cause. On l'a taxé de naïf et raillé sa prétendue inexpérience.

Elevé par sa mère en Indonésie, puis à Hawaii par ses grand-parents maternels (sa grand-mère est décédée deux jours avant le scrutin), M. Obama est d'abord un intellectuel.
Promis à une carrière dans la finance après son passage à l'université de Columbia, il préfère le poste de travailleur social dans les ghettos du sud de Chicago. Il les quittera pour étudier à Harvard, lieu de passage de l'élite. Il est le premier Noir nommé rédacteur en chef de la prestigieuse revue de droit de Harvard.

Il revient travailler à Chicago comme avocat au sein d'un cabinet où il rencontre celle qui deviendra sa femme, Michelle, une avocate diplômée de Princeton et Harvard. Le couple a deux filles: Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans.

Elu en 1997 du quartier le plus déshérité de Chicago, il s'est battu pour garantir des soins aux plus pauvres et pour ouvrir davantage d'écoles. Mais il n'a pas non plus de complaisance à l'égard de sa communauté. Durant la campagne, il conseillait ainsi aux parents "d'arrêter la télévision et d'éradiquer cette stupidité consistant à dire qu'un jeune Noir avec un livre se comporte comme un Blanc".

Après un échec à la Chambre des représentants en 2000, Obama est élu sénateur des Etats-Unis en novembre 2004, devenant l'unique Noir du Sénat. Son successeur au Sénat, probablement un démocrate, doit être désigné par le gouverneur démocrate de l'Illinois.

Le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier à midi, a promis de baisser les impôts de 95% des salariés américains, de faire revenir les soldats d'Irak "de façon responsable" et d'inclure des républicains à son gouvernement.

(Souce : Yahoo News / AFP : Alain JEAN-ROBERT)

vendredi 7 novembre 2008

Barack Obama, un président entre dans l’Histoire.

Barack Obama, un président entre dans l’Histoire.

Barack Obama a été élu le 4 novembre 2008 premier président noir des États-Unis d’Amérique. Le candidat démocrate a très largement remporté l’élection qui a connu le taux de participation le plus élevé depuis cent ans.

Depuis qu’il a été le candidat officiel du Parti démocrate, Barack Obama a fait la course en tête dans tous les sondages. Il a conquit la Maison Blanche grâce à une véritable déferlante démocrate, empochant les votes de 349 grands électeurs contre 163 pour son adversaire John McCain, avec un taux de participation historique de 66%.

Les attentes de son mandat n’en sont que plus élevées. Le candidat de l'espoir devra sortir son pays de la crise économique la plus importante depuis la Grande Dépression et sera très attendu sur son calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak. La véritable épopée de Barack Obama ne fait que commencer. Le monde entier a les yeux rivés sur lui.

(source : france24.com)

Barack Obama, l'histoire d'une ambition : Changer le monde

Barack Obama, l'histoire d'une ambition : Changer le monde

Jusqu'au bout, l'Amérique n'a pas osé y croire. Il y avait bien les sondages qui donnaient régulièrement 7 ou 8 points d'avance au candidat démocrate. Mais qu'est-ce que 8 points ? Et peut-on se fier aux sondages ? Dans le New Hampshire, en janvier, ils annonçaient Obama gagnant et c'est Hillary qui l'a emporté. Il y avait, certes, l'enthousiasme des militants. Oui, mais les foules en délire ne se traduisent pas forcément en victoires électorales. Il y avait les sommes colossales qu'Obama a collectées qui lui ont permis d'inonder les ondes de pub. Mais, en Pennsylvanie, Obama avait dépensé trois fois plus en publicité que Hillary pour perdre au final. Et puis, et puis... il pouvait encore se produire une bizarrerie du système électoral, un attentat terroriste, une invasion de Martiens...

Maniaque de l'ordre

"Ils disaient que ce jour ne viendrait jamais", déclarait Barack Obama en janvier, lors de sa surprenante première victoire dans l'Iowa. Cent quarante-trois ans après l'abolition de l'esclavage, le jour est finalement arrivé. Un triomphe doux amer. Sa grand-mère bien aimée qui l'a élevé n'aura pas vu son triomphe. Elle s'est éteinte juste la veille du scrutin. Il faut dire que le chemin de la victoire a été long. Une interminable campagne. Les Américains n'en dormaient plus. "Je suis complètement stressé. Je passe ma journée sur Internet à consulter les sondages", avouait un enseignant de Washington qui, du coup, ces derniers jours, ne regardait plus les infos et se berçait de musique classique. Il n'y a que Barack qui soit resté imperturbable. À se demander s'il est tout à fait humain, cet homme-là ! Même quand il accumulait les défaites lors des primaires au printemps, il ne s'est jamais départi de son flegme. Dans les débats, surtout, alors que son adversaire est apparu agité, balançant sarcasmes et provocations, Obama a conservé un calme olympien. Pas très excitant en termes de spectacle, mais très efficace en termes de popularité. "L'attrait d'Obama, c'est une combinaison de charme rhétorique, de charisme et de calme qui en fait une figure rassurante", estime Bruce Buchanan, professeur à l'université du Texas. Ce qui ne veut pas dire qu'il soit sans coeur. Dans une très belle scène de son livre Les Rêves de mon père , il raconte comment il a pleuré sur la tombe de son père et de son grand-père au Kenya. C'est les larmes aux yeux qu'il a annoncé lundi le décès de sa grand-mère au cours d'un meeting. Il confie que ce qui lui manque le plus depuis qu'il est sur les routes, c'est le petit déjeuner avec ses deux fillettes, "le plus doux des moments". Sous ses airs nonchalants, Obama est un maniaque de l'ordre. Il n'y a qu'à voir son bureau au Sénat : pas un papier qui traîne, tout est méthodiquement arrangé, des photos de famille aux portraits de ses héros, Lincoln, Martin Luther King et John Kennedy, qui tapissent les murs. Il y a aussi placardé la célèbre photo du boxeur Mohammed Ali dominant de toute sa hauteur Sonny Liston allongé sur le ring. Le nouveau président a dû rêver de ce combat. Le match d'Ali avait duré moins de deux minutes. Celui d'Obama a duré vingt-deux mois. Quand un de ses collaborateurs a déplacé un tableau, Obama l'a remis au même endroit. Son seul accroc à la discipline, c'est la manie du gribouillage, avouent ses collègues. Et le basket, son défouloir quotidien. Obama a contrôlé ses sentiments, mais aussi son histoire. À 33 ans, alors qu'il n'est pas encore lancé en politique, il écrit lui-même Les Rêves de mon père , où il met en scène avec un vrai talent littéraire sa mère du Kansas, aussi blanche que son Kenyan de père est noir. Leur mariage, en 1960 à Hawaii, alors que les unions interraciales sont encore interdites dans la moitié de l'Amérique, son enfance à Jakarta et à Honolulu, sa recherche de racines dans les ghettos noirs de Chicago... très beau, mais pas si candide qu'Obama voudrait le faire croire. Car, à cette époque, il rêve déjà de politique. D'ailleurs, le livre sort en 1995, presque au moment où il brigue un siège au congrès local de l'Illinois.

Plan de bataille minutieux

Obama a planifié également méticuleusement sa carrière. Il a choisi avec soin une série de mentors, des personnages très influents de Chicago qui l'ont aidé à s'imposer. Même son courageux discours de 2002 contre la guerre en Irak, à une époque où les critiques sont rares, est sincère, mais mûrement réfléchi. Il s'est assuré auparavant auprès de ses conseillers que cela ne risquait pas de nuire à sa carrière. L'an dernier, avant les primaires, on ne donnait pas cher de la peau d'"Obambi", comme l'a surnommé Maureen Dowd, éditorialiste du New York Times , face au loup Clinton. Mais c'était bien mal connaître le petit sénateur de l'Illinois. Il avait préparé sa course dans les moindres détails. Des mois avant d'annoncer sa candidature, il a rassemblé un groupe de conseillers, étudié tous les scénarios, échafaudé un plan de bataille minutieux, de l'organisation aux sources de financement. Une fois lancé, il n'a jamais changé d'équipe ni modifié d'un iota son message de changement et d'espoir. Son mot d'ordre, c'éocrate le plus puissant, les Clinton, puis affronter un héros du Vietnam qui l'accuse d'être un "élitiste-terroriste-communiste- extraterrestre"... Il a dû résister aux campagnes de calomnies sur Internet, qui le traitent de musulman déguisé et de traître à la patrie. Sans parler d'au moins deux tentatives d'assassinat. Il a même dû désavouer son père spirituel, le révérend Wright, dont les sermons incendiaires ont failli faire capoter sa candidature.

Fréquentations

Mais il a profité également de la campagne calamiteuse de McCain, qui a changé de messages comme de chaussettes et multiplié les bourdes. Là-dessus, la crise économique a renforcé son image d'homme sérieux et responsable, alors que McCain cafouillait lamentablement. Et il peut remercier la presse. Selomme sérieux et responsable, alors que McCain cafouillait lamentablement. Et il peut remercier la presse. SeloC il entre à la fac de droit de Harvard et se lance en politique. Car il y a deux qualités dont Obama ne manque pas : l'ambition et l'assurance - l'arrogance, disent ses détracteurs. À peine en deuxième année à Harvard, il postule pour diriger la très prestigieuse Revue de droit et il a choisi un sceau de campagne qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de la Maison-Blanche. Ce n'est pas entièrement sa faute. Partout où il passe, ce grand type à la démarche aérienne et au sourire ravageur suscite l'adulation des foules. Sa popularité, il la doit à son charisme et à sa biographie patchwork, qui cristallise toutes sortes d'aspirations. Mais le jeune sénateur promet bien plus. Un rêve. Celui de transcender les clivages entre Blancs, Noirs, gauche, droite et de tourner la page sur huit ans de bushisme. McCain s'est moqué de l'obamania délirante en lançant une pub intitulée "L'élu" qui mêle des images d'Obama et de Moïse-Charlton Heston au passage de la mer Rouge. Plus que "Moïse", le modèle serait plutôt Devine qui vient dîner ?, une comédie de 1967 où une jeune Blanche amène à la maison son fiancé (Sidney Poitier), médecin diplômé de Yale, bien sous tous rapports, "si calme et si sûr de tout", qu'elle a rencontré à Hawaii ! Mais qui est noir, au grand dam de son père. Comme Sidney Poitier, Obama a dû surmonter des monceaux d'obstacles pour se faire accepter comme gendre idéal. Et pas seulement "parce qu'il ne ressemble pas aux présidents qu'on voit sur les billets de banque", selon Michael Gerson, un ex-conseiller de Bush. Il a dû se battre contre le couple démocrate le plus puissant, les Clinton, puis affronter un héros du Vietnam qui l'accuse d'être un "élitiste-terroriste-communiste- extraterrestre"... Il a dû résister aux campagnes de calomnies sur Internet, qui le traitent de musulman déguisé et de traître à la patrie. Sans parler d'au moins deux tentatives d'assassinat. Il a même dû désavouer son père spirituel, le révérend Wright, dont les sermons incendiaires ont failli faire capoter sa candidature.

Fréquentations

Mais il a profité également de la campagne calamiteuse de McCain, qui a changé de messages comme de chaussettes et multiplié les bourdes. Là-dessus, la crise économique a renforcé son image d'homme sérieux et responsable, alors que McCain cafouillait lamentablement. Et il peut remercier la presse. Selomme sérieux et responsable, alors que McCain cafouillait lamentablement. Et il peut remercier la presse. Selo Maison-Blanche n'était peut-être pas le plus difficile...

(source : lepoint.fr)

L'AUDACE D'ESPERER

Au dela de la couleur, de la race, de la réligion, quand on croit en quelque chose, qu'on est audacieux et courageux et qu'on s'y accroche fortement dans la foi en Dieu, on fini toujours par y arriver.

Voilà le message de l'élection de Barack OBAMA au poste de président des USA.

Si on y croit, qu'on est audacieux et courageux et qu'on s'y accroche fortement dans la foi en Dieu, l'Afrique n'attendra pas 40 ans pour sortir du bourbier où elle s'est enlisée par la faute de certains de ses fils.
Salutations.