jeudi 12 juin 2008

Barack Obama : mission impossible ? ! ?

Si la planète votait, le candidat noir serait déjà élu président des Etats-Unis. Sa jeunesse, ses origines et son style promettent le meilleur. Mais ceux qui le subliment comme un messie et se fient aux apparences seront déçus.
«L’obamania est devenue un phénomène mondial d’une ampleur peut-être plus grande que celle de la dianamania», écrivait, au début de mai dans The Guardian, Timothy Garton Ash, écrivain britannique et professeur d’études européennes à Oxford.

Plus que jamais, en effet, l’élection du président américain est un enjeu global. Et cet enjeu a pris un tour particulier depuis qu’un candidat démocrate, désigné au terme d’une primaire à couteaux tirés est un Noir. Cela, dans un pays où la ségrégation sévissait encore il n’y a pas quarante ans. Un candidat aussi que les médias présentent déjà comme le nouveau Kennedy, président assassiné dans des circonstances jamais éclaircies. Avec une ruse d’Indienne, sa rivale, Hillary Clinton, n’a pas craint d’y faire allusion à Sioux Falls, pour justifier la poursuite de sa campagne.
Mais, vu de l’étranger, ce qui distingue avant tout Obama de Mrs. Clinton ou du républicain John McCain, c’est son opposition résolue à la guerre en Irak. Il le clame haut et fort, lui retirera les troupes. Vu d’Europe, d’Afrique ou du Proche-Orient, Obama apparaît ainsi comme celui qui rétablira l’ordre après huit ans de chaos bushiste et d’affairisme militaro-industriels et pétroliers, qui ont porté le fer sur toute la planète.

Le monde se sent donc concerné par le scrutin américain et l’exprime. Virtuellement, en sondages, avec une rigueur parfois très relative selon les méthodes, mais qu’importe, les peuples du monde affirment leur préférence. Et celle-ci va à Obama, un homme dont la couleur, la jeunesse et le ton sont une promesse de changement, presque une révolution en soi.
Au Canada, les sondés voteraient à 39% Obama contre 11% pour McCain. L’écart entre le candidat noir et Clinton est de neuf points et les résultats sont constants, quels que soient le groupe d’âge, le sexe et le parti. Même les conservateurs canadiens préfèrent le jeune démocrate au vétéran du Viêtnam, à deux contre un.

En Grande-Bretagne, un sondage paru à la mi-février dans le Sunday Times révèle que 49% des Britanniques éliraient Obama, 39% des suffrages iraient à Clinton et 12% seulement à McCain. Là encore, 44% des conservateurs anglais préfèrent Obama.

La Nouvelle-Zélande et l’Australie n’échappent pas à «l’obamania». Le 8 mai, l’agence de presse NZPA a posé la question aux Néo-Zélandais: 47% aimeraient voir Obama plutôt que Clinton face à McCain.

(source : www)

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