jeudi 12 juin 2008

USA Lorsqu’un jeune senateur noir defie l’amerique et brise les barrieres.

Le raz de marée de Barack Obama ne s’est pas arrête.Les uns après les autres, les Etats de la Fédération americaine sont tombes sous le charme de ce fils de kényan qui jouit d’une étonnante popularité, faisant figure d’un leader emblématique comme l’Amérique n’en a pas connu depuis Martin Luther King. On peut, bien que du chemin reste encore à faire pour parvenir aux marches de la maison Blanche, commencer à se préparer pour substituer l’idee que “l’Amérique n’est pas prête pour un président noir” par une autre.Celle que Barack Obama pourra devenir le 44eme locataire de la Maison Blanche. Le chouchou des médias américains aura été, dans tous les cas, la vedette avérée des deux campagnes, démocrate et republicaine, un phénomène inimaginable il y a seulement quelques années.

Le natif de Honolulu est prédisposé à savoir ce qui veut dire être autre chose qu’américain, à connaître l’attraction, la repulsion, les espoirs, les déceptions que les 95% de l’humanité ressentent quand ils pensent à l’Amérique. Et puis,Obama a 60% du tiers monde dans le sang. Considérant que les plus grands défis présents et futurs que doit affronter son pays, l’Amérique, viendront de ces parties du monde – l’Asie et l’Afrique –l’identité devient pour lui un “master key”, laquelle clé ses rivaux n’ont pas. Pas en tout cas McCain qui reste, à quelque dissonnance près, un duplicata de Georges Bush dont la fin de mandat laisse apparaître des traces disetteuses dans beaucoup de menages.
La splendide performance de Barack Obama fait jubiler le tiers monde,l’Afrique en particulier,peut-etre, a l’exception de certains qui,a cause de leur refus obstine d’etre conformes aux regles normatives des temps nouveaux, ont,eux, de bonnes raisons de s’irriter ou de nourrir des craintes.
Elu président en novembre - ce qui n’est pas un reve pieux - Obama n’ira pas jouer le gendarme pour aider les africains à se libérer de leurs dictateurs. Néanmoins lorsque les africains vont crier à la démocratie, à la liberté et à l’alternance politique au pouvoir, il pourra y prêter une oreille beaucoup plus attentive et penser au pays natal de son père, le Kenya. Lorsque des commentateurs vont fulminer et travertir le port du voile, il va penser à ces millions d’indonésiennes qu’il avait cotoyées et à toutes les autres qui portent le voile pour de valables raisons dont aucune ne signifie de facto l’approbation des opérations kamikazes ou du terrorisme d’al-quaida. Celui que l’on considère désormais ici comme le possible futur “Commandant-en-Chef” résume parfaitement la diversité américaine. Parce qu’il porte en lui une portion d’au moins trois continents sur cinq, il peut voir le nouveau monde sous plusieurs angles.Cela est un grand atout.
Obama a casse la baraque.Cet exploit,disons plutot cette audace d’aller au-dela du simple espoir nous interpelle.Cette reussite de Barack Obama interpelle la jeunesse africaine et les forces progressistes du beau continent.Qui l’aurait cru.Qui pouvait imaginer que juste quarante ans apres l’assassinat de l’emblematique Martin Luther KING,un noir de Chicago allait renverser l’ordre des idees recues pour prendre la tete des democrates a l’election presidentielle de la plus grande puissance mondiale.
Croyez moi,“l’audace”de Barack Obama va indubitablement devenir un mouvement de dimension mondiale et un point d’entrée dans l’espérance pour les minorités visibles et pour l’Afrique. Quelle que soit les resultats de novembre, Barack Obama aura réussi à déplacer certaines barrières et déclencher un vent qui va certainement chambouler les donnees sur le continent noir.Quoi de plus beau et de plus merveilleux pour notre monde que de voir Barack et Michelle Obama,leurs deux filles,Malia et Sasha,en janvier prochain a la Maison Blanche.Ce sera certainement une image dont on aimerait etre temoin,une page de l’histoire que personne ne voudra se faire conter.Une image enfin qui nous enverra,surtout a nous africains,un message : le temps est venu pour les minorites d’avoir droit au chapitre.Le temps est venu pour la race noire de cesser d’ecouter ses peurs et de commencer,enfin,a defier les forces dominantes qui la tirent vers le bas.Obama a dit a ces compatriotes : Je vous demande d’esperer et de croire ;non seulement en mon habilete a apporter un reel changement a Washington,mais en vos propres capacites a agir en tant que peuple libre et souverain.Ce message d’audace est sans commune mesure.Le message a passe.Faisant passer a son auteur un cap decisif.Il resonne comme un signal fort a l’endroit des milliers d’Obama qui peuplent notre terre mais qui s’ignorent.c’est dire que l’eveil de la conscience americaine peut en susciter un autre.Pourquoi pas.

Aucun commentaire: